Le 8 mars, Journée internationale des droits de femmes, c'est une bonne journée pour partager ce texte !
Il est des promesses qui, paraît-il, n'engagent que ceux qui les reçoivent
Des polémiques qui n'intéressent que ceux qui les déclenchent,
Mais aussi des sujets vraiment dignes d'être traités,
Qui nous font réfléchir, réagir, nous révolter, nous indigner
Et pour lesquels 10 mots c'est bien trop peu, 10 mots c'est bien trop peu.
Mais 10 mots vont me servir à vous conter une histoire,
Une histoire bien éloignée des contes de fées
Il était une fois un homme puissant, très très puissant.
Aux ambitions présidentielles et à la réputation sulfureuse
Un « homme à femmes », un « séducteur », un « libertin », un « trousseur de jupons »
Mais un jour, ou plutôt une nuit, il se retrouva aux prises avec, oh mon Dieu comment est-ce possible pour un homme de ce rang, des PROSTITUÉES !!!
C'était probablement par sérendipité, car sinon comment l'expliquer ?
À ce moment de l'histoire, c'est l'accusation de proxénétisme aggravé qui retient bien sûr l'attention, avec un traitement des faits largement minimisé par les différents wikis consultés : passer du « troussage de domestique » à New-York au « proxénétisme aggravé » à Lille, quoi de plus logique ?
Mais reprenons le fil de notre histoire
Et plantons maintenant le décor :
Un appartement aux dorures un peu kitschs,
Des jeunes femmes affriolantes, légères et court-vêtues, menées par des hommes costumés et cravatés,
Un homme, puissant, vieillissant et bedonnant, faisant son choix parmi la chair fraîche obligeamment exposée comme le stand de friandises d'une kermesse de quartier. Bravo !
Ne se départant pas de sa zénitude habituelle, il fait alors subir contre sa volonté à celle qu'il a pour la soirée ciblée, Jade, un « empalement qui déchire » comme elle dit, plus communément appelé sodomie.
Pas de conversation mondaine avant, pour quoi faire ? Et puis Jade sait bien qu'on ne parle pas la bouche pleine.
Mais attention, pas d'amalgame ni de jugement ici sur des pratiques sexuelles toutes admissibles et potentiellement plaisantes quand librement consenties, juste une mise au point sur le caractère forcé de ce qui est relaté.
« Boucherie, parties fines, bestialité », même si le mot n'est jamais prononcé puisqu'il s'agit ici de prostituées, c'est bien dans cette affaire de viol dont il est question.
Un viol qui ne dit jamais son nom.
Dans les contes de fées les femmes se donnent juste pour le plaisir, car coucher tous les soirs avec des inconnus velus et bedonnants ça doit être tellement stimulant !
Mais dans la réalité les femmes se prostituent pour subsister, et auraient sans doute mille fois préféré émigrer chez les inuits que de se retrouver aux prises avec cette bête immonde.
Répugnant, bestial et méprisant, jouant sans vergogne le naïf, et l'innocent, et protégé par un grigri commun à tous les puissants : l'argent, qui va lui permettre une fois de plus de s'en tirer.
Mais n'oubliez pas que quand on dit non c'est non, que l'on soit au lit ou non, que l'on ait commencé ou pas, quel que soit le contexte, conjugal, tarifé ou au hasard d'une soirée, à partir du moment où on dit non, en paroles ou par l'attitude, c'est non et c'est un viol.
Un viol.