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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 10:32

Version revisitée pour la venue d'Olivier Norek à La Fabrique à Lectures le 23 avril 2015... Un moment exceptionnel :)

 

Évidemment ce soit, pour la venue tant attendue d'Olivier Norek, j'ai été obligée de ressortir et d'adapter ce texte qui ne peut pas je pense, mieux tomber... Donc je m'excuse par avance auprès de ceux qui l'ont déjà entendu, mais tant pis, je le redis, ça me fait toujours plaisir de le partager et le contexte ne peut pas être plus approprié !

 

Parce que même si nous ne sommes pas des serial killers,

Il nous faut quand même du bruit, du sang, du sexe et de la fureur

 

Parce que nous avons besoin de frissonner, d'avoir peur, de trembler, de deviner... qui est le tueur

 

Parce que dans la vie il n'y a pas tant d'occasions d'échapper à la monotonie

 

Alors quoi de plus jouissif que la lecture de sévices infligés à des personnages que l'on transpose dans notre morne quotidien : notre famille, que l'on ne choisit pas je le rappelle, ou mieux, notre environnement professionnel ! Ah, là je vois que ça vous parle !

 

Là tout de suite j'ai plusieurs exemples qui me viennent en tête, le plus significatif étant probablement... mon ancien chef.

Ah... Nicolas... Ton prénom était prédestiné à te faire détester, et c'est un exercice jubilatoire que de t'imaginer aux prises avec les pires sévices infligés dans mes romans préférés.

 

Si tu étais un personnage d'Henning Mankell... tu te retrouverais bataillant vainement avec tes démons intérieurs qui t'empêcheraient d'être heureux et ça, c'est trop génial !

 

Dans « L'homme qui n'aimait pas les femmes », que voilà un titre qui te correspond bien... tu serais bien sûr torturé par la délicieuse Lisbeth... et ça me fait bien plaisir !

 

Chez Mary Higgins Clark on t'enlèverait tes enfants, et tu te retrouverais plongé dans d'atroces souffrances, et peut-être bien que je changerais la fin de ces romans trop prévisibles pour que tu ne récupère jamais tes gamins ! Jamais ! Et je suis certaine que ça leur ferait des vacances !

 

Chez Pierre Lemaître tu aurais la gueule cassée d'un rescapé de la Première Guerre mondiale ce qui rendrait toute possibilité de bonheur... beaucoup plus compliquée !

 

Camilla Lackberg te garderait prisonnier de n'importe quelle petite île de Suède, enfermé dans un phare loin de tout, dans le froid et dans la glace et tu regarderais les fantômes de ton passé te torturer...

 

Douglas Kennedy t'empêcherait, à jamais, de vivre ta vie comme tu l'entends.

 

Olivier Norek, ici présent et du coup j'arrive beaucoup mieux à imaginer ce qu'il pourrait te faire subir, Petit Nicolas... Je pense que son héros, Victor Coste, te découvrirait fortuitement dans le sous-sol nauséabond d'une banlieue oubliée et serait obligé de te tirer dessus pour se protéger, dommage, mais sans te tuer, comme ça tu aurais tellement mal que tu t'évanouirais et vraiment ça me ferait trop plaisir !

 

Denis Lehane t'enfermerait dans un asile avec des fous, et tu serais le seul conscient de ce qui t'entoure, pour autant que ta personnalité narcissique de pervers manipulateur te permette d'envisager autre chose que ta propre toute, toute, toute petite personne.

 

Il y a tellement de possibilités, que je ne savais pas par où commencer, et que j'ignore comment terminer ! Et je n'ai même parlé des séries télé !

 

Car le bruit, le sang, le sexe et la fureur c'est ce qui me fait triper.

 

Pour toi, Nicolas, je deviendrais l'amie de Dexter, je lui tiendrais la main pendant qu'il procéderait lentement à ton équarrissage et, comme diraient les « Drôles de drames », « Trier et séparer permet d'passer une bonne journée ! »

 

On s'éloigne un peu du sujet mais je t'imagine bien aussi dans Game of Thrones, aux prises avec la bête immonde, l'admirant en train d'enfoncer violemment ses pouces dans tes orbites écarquillées...

 

Dans Walking Dead tu serais bien évidemment contaminé et je me ferais un plaisir de te décapiter, tout simplement, pour t'éradiquer.

 

Oui je sais je m'emporte et il vaut donc mieux maintenant, que je revienne au cœur du sujet et que je t'oublie car vraiment, Nicolas, tu ne me manques pas.

 

Reprenons-nous donc, et revenons à la notion de plaisir de lecture du roman policier.

Imaginez... vous êtes sur la plage car non, nous ne sommes pas à Reims où, jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas la mer ce que Reims plages 15 jours l'été ne parvient pas à compenser...

 

Bref, non, nous sommes au bord de la mer, la vraie, nous entendons le bruit des vagues qui viennent caresser doucement le sable et là, nous sommes en train de lire un passage particulièrement délectable du roman que nous avons acheté, choisi rapidement, un peu au hasard, dans la boutique d'articles de plage à proximité.

 

Car comme d'habitude, nous n'avons pas prévu assez de romans pour l'été et comme d'habitude, le réapprovisionnement était urgent !

 

Voilà peut-être l'une des choses que je préfère dans les romans policiers : le contraste entre les horreurs dont on peut se délecter et la relative quiétude de notre existence et du monde qui nous entoure. Bon pour la quiétude du monde depuis le début de l'année on repassera mais même quand le monde n'est pas calme, et que les horreurs de la réalité dépassent les pires fictions que l'on puisse imaginer, et bien on peut toujours se réfugier dans un bon roman policier.

 

Car les romans policiers sont les contes de fées des adultes, ils nous aident à exorciser nos peurs et nos terreurs, à déloger les monstres cachés sous les lits et à retenir le serial killer qui se cache en chacun d'entre nous... car sinon ce serait un beau bordel !

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commentaires

R
Merci Méli pour cette chouette intervention. Bises !
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