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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 19:30

Un long week-end de Pâques, sans spiritualité car c'est contre ma religion, et du coup le temps de lire un peu...

Alors je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager mes impressions sur ce magnifique roman que je viens de terminer : "Cherchez la femme". Vaste programme... Toute personne étant, ayant été ou espérant être un jour en couple ne peut que se retrouver dans cette analyse impitoyable du passage inéluctable (ou pas?) de la fascination et de la passion à l'amour, de l'amour à la procréation, du désamour et de la lassitude à la trahison, à la reconstruction... etc.

Juste quelques lignes pour vous donner envie de lire, de réfléchir, de comprendre, d'analyser, de chercher, de se libérer du poids du passé, de la génétique, de la culture familiale, des habitudes et des schémas instaurés sans qu'on s'en aperçoive, sans qu'on parvienne à y échapper... Ou si, peut-être, avec un petit effort?

 

"La vie commune est ce lent dessillement. A la représentation de l'autre cristallisée par le coup de foudre se substituait jour après jour l'autre en chair et en os".

 

Et quel choc cela peut être si on n'y prend pas garde et si on reste hypnotisé par une apparence qui n'est qu'une image, en dehors de toute réalité...

 

"L'inconvénient d'un certain bonheur familial, quand on le vit trop longtemps et qu'il paraît simple, c'est qu'on le méconnaît. Alors, par aveuglement ou par folie, on le met en péril. Et l'on ne s'en avise qu'après l'avoir perdu".

 

Que dire de plus... Faisons attention et prenons garde à ne pas perdre ce que nous avons par paresse, par inconscience, ou juste par ennui...

 

Et oui je le prête ce livre magnifique !!! Et sinon, achetez le, il est disponible dans toutes les bonnes librairies car paru en mars, et vous aurez un retour sur investissement remarquable...

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 14:58

Alors non, Claude Ponti n’est pas un slameur mais franchement ce serait fort… Alors comme les réseaux sociaux peuvent aussi avoir du bon, un intérêt commun entre Sophie, l’ami d’un ami et votre humble servante s'est révélé pour cet auteur… En attendant d’avoir le temps d’en faire un slam à deux, voici quelques uns de mes passages préférés, qui ne représentent qu’une partie infinitésimale de l’œuvre de cet auteur inénarrable… Et c'est aussi parce-que mon fils a six ans aujourd'hui et que la lecture de ces albums fait incontestablement partie de mes moments favoris avec lui...

 

 

Pétronille et ses 120 petits :

(…)

En chemin elle pense à tous ses enfants. Elle y pense si fort que ça fait une fleur rose autour d’elle. Elle est très heureuse d’être une fleur avec autant de pétales. (…)

Pétronille s’envole par-dessus un troupeau de roches endormies. Elle se sent un peu molle dans les chevilles. (…)

C’est un mauvais chemin qui fait exprès de perdre les gens. (…)

La petite famille, enfin réunie, s’en retourne par n’importe quel chemin puisqu’elle ne sait pas où elle est. (…)

 

Okilélé :

(…)

Souvent, le matin, il prenait un bain de café au lait, et se faisait des bateaux-tartines à la confiture de crème de gruyère au chocolat. (…)

Cette nuit-là, Martin Réveil raconta l’histoire de sa vie à Okilélé, c’était une histoire gaie le soir et triste le matin : « Et tous les soirs ils étaient… très très gentils avec moi. Ils me disaient : s’il te plaît réveille-nous demain matin, surtout n’oublie pas ! Et moi le matin suivant, je les réveillais… Mais là ils me tapaient dessus… pour dormir encore… et ils me cassaient tous les jours un peu plus… » (…)

Okilélé voulait parlophoner avec les étoiles, savoir pourquoi les choses étaient comme ça et pas autrement. (…)

Okilélé allait enfin entendre les réponses à toutes les questions qu’il se posait, et à celles qu’il ne se posait pas. (…)

Okilélé marchait sans savoir où aller. Il regarda les arbres : ils tenaient le ciel dans leurs branches et la terre… dans leurs racines. Ils devaient certainement tout savoir et tout comprendre. Okilélé leur parla, mais il n’entendit pas leurs réponses. Il ne savait pas parler arbre. (…)

Tout allait mal depuis qu’il était parti. Les mots disaient le contraire, les mains faisaient autre chose, et les repas n’avaient plus de goût.

 

L’écoute aux portes :

(…)

La tortue répondit : « Si ta chemise est déréglée, c’est à cause d’une histoire… Une histoire très ancienne, qui doit toujours être racontée entièrement… elle ne doit jamais s’arrêter… Aujourd’hui quelqu’un s’est endormi en la lisant… » (…)

Il n’était pas content. Depuis des jours et des jours tout allait de travers. Le courrier n’arrivait plus, les enfants faisaient toutes leurs bêtises en même temps, les œufs trouaient les poêles… les jouets poussaient n’importe comment, les boules de Noël faisaient n’importe quoi et dans le ciel, même les étoiles étaient en désordre. (…)

Elles parlèrent à Mine de l’Écoute aux portes qui se cache derrière les portes des chambres d’enfants pour écouter les histoires que leurs parents racontent le soir. (…)

C’étaient les personnages de toutes les histoires du monde. Ils étaient prisonniers sur le Mont-Sitoubli. (…)

 

Catalogue de parents pour les enfants qui veulent en changer

Collection automne/hiver/printemps/été

Livraison gratuite en quarante tuiteures

Exclusivité de l’école des loisirs

(…)

Les très géants (Modéternelle) (…)

Ce sont des parents qui aiment l’excellence lorsqu’elle est la meilleure. Ils parlent peu, ne sourient jamais, respirent en altitude sans masque à oxygène et n’ont jamais le vertige. (…) Leur amour est réel, mais invisible. Il est rare que leurs orteils éternuent. (…)

 

Le kostodabor (Fin de série soldée)

Couple de parents lavés, épouillés, élevés à la pierre dure et à l’eau glacée. Inséparables. Père au caractère inflexible et volontaire. Mère souple et facée. (…) Sur ces modèles, la tendresse reste une possibilité. Pour enfant métallique. (…)

 

Les ravis (Inoubliables)

Les ravis sont des parents béats de bonheur. Heureux d’être parents, heureux de vivre et particulièrement heureux d’être des parents heureux de vivre. (…) Quand ils se déplacent on entend l’amour qui glougloute à l’intérieur. Pour enfant réfléchi. (…)

 

Les compliqués (Pourquoi simple ?) (…)

Les compliqués sont des parents qui ont toujours raison d’avoir l’idée de penser qu’ils savent pourquoi la réponse de l’autre à la question qui pose problème au sujet du contraire est complètement un petit peu une erreur vraie, en ce sens qu’elle est vraiment fausse tout à fait et non pas faussement vraie, quelque part.

 

Et pour en savoir plus sur Claude Ponti :

link

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