Et tous ces incapables accrochés à leur fauteuil
N'ayant de réformateurs que le nom
Et dont le but l'objectif l'ultime décision
Est de supprimer des postes dans l'Éducation
À laquelle on demande sans que cela choque
De résoudre de la société tous les maux
D'élever les parents, d'éduquer les enfants
Il est certain que le mammouth a bon dos
Mais tous ces fonctionnaires ces cerbères ces scribes
Ces obsédés du papier, ces dingues du manque d'idée
Savent-ils que derrière les chiffres et les statistiques
Se cachent des enfants dont on joue l'avenir?
Un avenir qui commence à deux ans sur les bancs
D'une école maternelle clouée au pilori
Mais dont certains petits sont doublement punis
Quand on leur demande de rester plus tard
Pour pouvoir soi-disant compenser leur retard
Un avenir qui se poursuit au collège
Où un socle commun pas très ambitieux
Permettra de former de bons petits ouvriers
Et qui se termine parfois au lycée
Dit « professionnel », où en trois ans maintenant
Des gamins décrochés deviennent tout à fait décrocheurs
Mais qu'importe, le mammouth est dégraissé
Et la réforme du lycée maintenant nous laisse navrés...
Mais venez donc exercez le plus beau métier du monde
Cinq années après le bac, accrochez-vous à la fac
Pour avoir le droit de vous retrouver
Dans une banlieue paumée, ou dans une zone rurale désertée
Sans remboursements de frais de déplacements
Mais qu'importe, nous avons un salaire mirobolant!
Permettant de supporter toutes les conditions, toutes les affectations,
Toutes les humiliations
À la cause nous sommes dévoués,
Décidés à supporter sans broncher l'autorité.
Mais attention, à trop vouloir en rajouter
Bientôt il n'y aura plus d'enseignants qualifiés
Et les premiers qui en pâtiront seront... nos rejetons.