Suspendue à un fil telle une acrobate
J’ai parfois la sensation
De n’être qu’une illusion, pétrie de contradictions…
J’aimerais en fait qu’on me prenne par la main
Et qu’on m’emmène loin
En un lieu accueillant, chatoyant, flamboyant…
Suspendue à un fil telle une acrobate
Ma main me retient soudain
Et m’empêche d’avancer, de m’échapper
En ce lieu ignoré, caché, en dehors de toute réalité
Lieu dans lequel les seuls soucis, les seules sources d’ennui
Se résument aux agapes du mercredi
Suspendue à un fil telle une acrobate
Je reste emprisonnée
Je ne parviens pas à m’échapper
Et à m’éloigner de cette réalité
J’aimerais vraiment pouvoir m’en aller
Mais je reste accrochée à ma destinée
Suspendue à un fil telle une acrobate
J’aurais pourtant aimé
N’être qu’un élément d’une cordée
Mais surtout pas le premier…
Être avec des complices
Qui, en chœur, prendraient des risques…
Suspendue à un fil telle une acrobate
Le fil de ma vie se déroulerait harmonieusement
Je n’aurais plus besoin de faire semblant
D’avoir le temps et l’envie de réseauter
De feindre d’être liée
Par un fil invisible et pourtant infaillible
Suspendue à un fil telle une acrobate
En équilibre précaire
Sous le regard de mes pairs
Ce fil invisible me relie sans répit
A une vie qui parfois me laisse… inassouvie
Alors que j’aimerais juste pouvoir atteindre… l’inaccessible étoile !