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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 12:14

Dans son regard absent et son iris absinthe,

Tandis que Marilou s'amuse à faire des volutes de sèches au menthol,

Entre deux bulles de comic strip,

Tout en jouant avec le zip

De ses "levi's"

Je lis le vice et je pense à Carol Lewis.


Mais quelle audace, quel génie, quelle inspiration, quelle rébellion !

Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour avoir une toute petite once, un millionième du talent de l'homme à la tête de chou !


Et lorsqu'en un songe absurde Marilou se résorbe

Que son coma l'absorbe en pratiques obscures


Mais moi aussi je pourrai m'assoir, me poser, et griffonner quelques mots qui donneraient la preuve irréfutable, absolue et absolument indéniable de mon génie, de mon absence de limites, de ma folie qui persiste, de mon incontestable supériorité intellectuelle et artistique !

J'imaginerai alors des désirs insensés,

Que je m'évertuerai à combler, avec une imagination débridée !

Car ne mésestimez surtout pas ma capacité à vous satisfaire

Mes doigts parfois malhabiles peuvent pourtant vous transporter en des contrées inexplorées...


Lorsque comme Eric Satie je composerai des gnossiennes, des gymnopédies, n'importe laquelle de ses gracieuses pièces pour piano, juste parce que j'adore la sonorité de ces mots et de ces petits morceaux, gnossienne, gymnopédie, comme une gymnastique des doigts et de l'esprit qui devrait vous laisser tous pantois...

Et en plus, ces gymnopédies sont accompagnées de didascalies qui sont en elles-mêmes des traits de génie :


Avec étonnement, Ne sortez pas, Dans une grande honte, Avec le petit doigt levé(même si pour jouer du piano... pas pratique...)


Mais qu'importe car dans mon monde imaginaire, je me nomme Gainsbourg, Satie, ou encore Dali

Rien ne me fait peur et je n'ai aucune limite

Puisque je passe mon temps à jouir... de la vie, à m'absorber... dans mon désir, à créer

Puisque rien de ce qui fait plaisir, choque ou émeut ne m'est étranger

Et rien, absolument rien, ne m'empêche alors d'esquisser d'un trait fulgurant une toile intitulée "Le grand masturbateur", transcendant ainsi mes fantasmes et mes peurs !


Et je m'autoproclamerai génie absolu en assénant à l'envie cette évidence : La différence entre les surréalistes et moi, c'est que je suis surréaliste.

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