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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 15:47

J’entends le clapotement des eaux près des berges

Sifflement du vent qui recouvre le temps

Tout ce temps que je passe le long des berges

À attendre peut-être le passage de l’hiver

 

J’entends le bruissement des roues de mon vélo

Qui recouvre presque complètement le clapotement des eaux

Le glissement de mes chaussures sur les pédales…

Envole-moi au loin, loin des berges du canal !

 

Sifflement énervant d’une péniche qui passe

Grincement strident au passage des écluses

Un signe de la main, et je rejoins mon port

Sans attaches, sans entraves, je recherche ma muse

 

Soudain rebondit dans le vent un rire scintillant

Le rire d’un enfant attiré par les canards

Qui poursuivent en voletant les miettes

Négligemment jetées par les passants

 

Brusquement un bruit déchirant arrête le temps

Mais que fait donc ici ce scooter énervant

Égaré, sans aucun doute, volontairement

En ce lieu où, les moteurs, on aimerait les couler…

 

La coulée verte attire cependant bien des gens

Des amoureux en goguette, des enfants en trottinette

Bruissement sur le bitume des patins à roulettes

Cris de joie d’enfants à l’équilibre encore hésitant

 

Atmosphère particulière, comme le silence de la mer

Une bouffée d’oxygène dans une ville en perpétuel mouvement

Seule ombre au tableau : la valse incessante des voitures bruyantes

Qui de l’autoroute trop proche, viennent troubler le chant des oiseaux.

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 10:52

Je

À travers la vitre qui me protège

J’observe

Le mouvement nonchalant des badauds qui me cherchent

Ils ne sont pas très doués, je ne suis pourtant pas vraiment dissimulée !

À tous les regards exposée, depuis maintenant bien des années…

Je vois

Leur visage étonné quand enfin ils me discernent

Un peu difficilement à travers l’épaisseur du verre

Je pense

À leur déception quand enfin ils me découvrent

Je crois

Qu’alors pour eux le mythe s’écroule.

 

Sans doute m’imaginaient-ils plus grande, plus belle, plus impressionnante

Moins défraîchie, je les vois chercher

S’interroger sur ce qui justifie mon prix

Mon teint s’est brouillé, mes charmes n’ont plus le même effet

Mais qu’importe, car mon corps pâle et figé n’est plus à vendre.

 

Ils lèvent la tête, plissent les yeux, essayent d’imaginer

À quoi je ressemblais quand mon créateur m’a engendrée

S’ils savaient…

Je sens encore les poudres se mélanger, les couleurs se révéler

Je suis maintenant fardée, épilée, mystérieuse, désirable

Ma posture est définie, je dois rester… immobile

Impassible, la bouche plissée dans un demi sourire

Mon voile sur mes cheveux est posé, mes mains sagement croisées

S’ils savaient à quoi je pense, ce que revoit mon regard si souvent scruté

 

Je repense

À lui, à ses doigts sur moi, me caressant, me transportant, me révélant

Je me languis de lui, j’aimerais qu’il soit encore présent

Car évidemment j’étais sa raison de vivre, son âme, son chef-d’œuvre.

 

Évidemment ils s’interrogent sur mon sexe

Se demandent si vraiment il y a matière à contester

Et pourtant je me suis déjà tellement reproduite

Qu’il ne devrait plus aucun doute subsister…

Ils rient devant moi, je le vois bien

Malgré les flashs qui m’aveuglent je reste impassible

 

J’entends

L’histoire qui circule actuellement

Remontant jusqu’à mes ancêtres, on aurait retrouvé mes descendantes, la preuve en est faite !

De mes si pâles copies ils comparent les qualités

Comme si elles aussi méritaient dans les plus grands musées d’être exposées

Mais aucune autre jamais ne se nommera Mona Lisa

 

Je suis

La seule, l’originale, l’unique

Parfois dérobée mais… toujours retrouvée

Je fais encore rêvasser, mais… je ne fais plus rêver

Mon visage reste une énigme, mais… je ne fais plus fantasmer

Le temps sur moi a fait son œuvre.

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 17:37

Dehors il faisait beau et je jouais du piano…

Je n’en n’avais pas envie mais… il le fallait pourtant

Il le fallait pour faire plaisir à mes parents

Enfin… surtout à ma mère dont je faisais mine de n’avoir que faire

 

J’aimais pourtant bien ça le piano

Mes doigts sur les touches, un chewing-gum dans la bouche

Je jouais, je jouais, et en même temps je rêvais

Tout en étant dedans de me retrouver… dehors

 

Dehors où se trouvaient mes amis du collège

Qui ne pensaient qu’à aller au café où l’on pouvait trouver

Un flipper, un baby-foot, et puis on pouvait fumer

Des cigarettes interdites qui nous faisaient nous sentir… électriques

 

Dehors il faisait beau et je jouais du piano…

Et toutes les demi-heures je demandais à ma mère

Si maintenant c’était bon, si je pouvais m’en aller

Et là elle me répondait : « Vois ça avec ton père »

 

Et quand enfin je parvenais à m’échapper

A me libérer, à partir, à ne plus rester enfermée

Je m’en allais retrouver mes amis au café

Qui jouaient au flipper, au baby-foot, et puis on allait au ciné

 

Et là, bizarrement, je songeais à mon piano

Qui m’attendait, là-bas, à la maison, dedans

Et dont j’aimais tellement l’aspect laqué de blanc

Qui avait tant fait hésiter mes parents

 

Je répétais dans ma tête les notes de Satie

De Beethoven, de Mozart et de Chopin

Et je me disais que, en fait, finalement,

Peut-être que j’aurais eu mieux fait de rester… dedans

 

Encore maintenant lorsque j’entends cette gnossienne de Satie

Je sens mes doigts qui soudain courent sur mes bras

Ils veulent retrouver la sensation des touches, le goût du chewing-gum dans ma bouche

Et souvent je repense à mon piano laqué blanc

 

Toujours chez mes parents, attendant désespérément

Que je daigne m’en occuper, l’emporter, en jouer

Et arrêter d’être dehors alors que tout ce que je veux en fait, c’est être… dedans

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 14:27

Dans les profondeurs de mon sac à main j’ai trouvé

Des lunettes de soleil à moitié rayées

Un peigne presque jamais utilisé comme vous pouvez le constater

Des accessoires exclusivement féminins visant à protéger mon intimité

 

Dans les profondeurs de mon sac à main j’ai trouvé

Du fard à paupières violet pour mieux combattre les idées noires

Du baume à lèvres brillant pour toujours avoir l’air appétissant

Une vieille barrette à paillettes pour toujours paraître l’air en fête

 

Dans les profondeurs de mon sac à main j’ai trouvé

Des tickets de métro des tickets de manège

Des tickets de cantine des tickets de caisse

Des pièces de monnaie des morceaux de vie

 

Dans les profondeurs de mon sac à main j’ai trouvé

Un vieux papier avec des notes griffonnées

Des chewings-gums à la menthe pour toujours avoir l’haleine préservée

Des pansements et du Dafalgan pour ne plus avoir mal aux dents

 

Non messieurs dans les profondeurs de mon sac à main

Je n’ai pas trouvé d’araignées ni de monstre du Loch Ness ni même de signes de faiblesse

J’ai failli ne pas y trouver de stylo mais finalement il était tapi là, au fond,

Prêt à se jeter sur le moindre petit bout de papier

 

Par contre je n’y ai pas trouvé mon chéquier et du coup je n’ai rien dépensé !

Et ne me suis même pas trouvée désemparée puisque j’y ai déniché

Un vieux bout de papier me permettant d’écrire ce texte

En hommage à toutes les femmes et à leurs sacs à main

 

Sacs à vie, sacs à ennuis, sacs à oublis

Qui ne contiennent certes pas tout ce dont on pourrait avoir besoin, même s’ils recèlent bien des potins

Mais une multitude de petits objets reflets de notre existence, de notre insouciance, de notre inconstante

Alors messieurs testez, portez des sacs à main, et vous comprendrez rapidement pourquoi on ne peut vivre sans…

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 18:44

Texte écrit et interprété avec Numéro Six

 

Qu’est-ce qu’un enseignant ?

Est-ce autre chose qu’un fainéant ?

Ceux que ça fait marrer, attention, ça peut devenir saignant…

 

Pour mieux vous permettre d’appréhender la réalité de notre métier,

Nous allons maintenant vous conter quelques anecdotes, rien que la vérité, juré, craché.

Plusieurs specimens et speciwomens ont été identifiés et repérés

Des specimens… que nous envie le monde entier !

 

On trouve facilement le prof ultra-dynamique

Un jogging, un ballon et c’est de la dynamite !

Mais ne lui demandez pas d’enseigner l’arithmétique…

Mais si ! Et un et deux et trois et cinq et… raté !

 

On croise très souvent le prof prétentieux, le seul maître après Dieu, du moins à ses yeux

« Je suis professeur de Lettres Classiques ce qui signifie que j’enseigne le latin »

Ouais, c’est classique pour les crétins…

« Je suis professeur de Musique mais je n’aime que l’opéra italien »

Italien comme Mozart… comme c’est bizarre !

 

Le prof tellement sympa qu’il est copain avec tout le monde : les collègues, les élèves, la direction, l’administration, l’inspection, les parents, l’intimidation, l’appréciation, la dissuasion, l’automutilation, la surventilation… Stop !

 

Le prof syndicaliste, jamais content toujours gréviste, par tous les temps il manifeste son mécontentement

Convaincu que battre le pavé permettra enfin aux situations d’évoluer… Quelle naïveté !

Ceux que ça fait marrer n’oubliez pas que ça peut devenir saignant…

 

Il y a aussi la professeure documentaliste, de sexe presque exclusivement féminin aux missions trop variées pour qu’on puisse s’y retrouver : lecture, culture, formation à l’information, toujours étonnée d’entendre le monde entier s’exclamer : « Ah bon, il faut un concours d’enseignant pour ranger des livres ? »

Mais les meilleures remarques proviennent quand même des enfants qui lui demandent innocemment : « Madame vous êtes ouverte ? »

Difficile de ne pas répondre oui mon petit mais tu es trop jeune pour qu’on en parle, ou lorsqu’on lui demande « Madame, où puis-je trouver la dernière revue ? » DANS TON CUL !

Bah oui, ça rime avec revue !

 

Mais notre obsession, c’est la mutation, un jeu de chaises musicales aux règles administrativement implacables : « si je suis au cinquième échelon, à raison de 7 points d’échelon multiplié par 5 ça me fait 35 points auxquels j’ajoute 10 points par an d’ancienneté de poste, plus 25 points tous les 4 ans, 150,2 points de conjoint, un enfant vaut 100 points ».

En même temps : « Si je suis scorpion ascendant verseau, je rajoute 189 points. Si je suis gaucher, j'en retire 8. Mais si je suis ambidextre j'en gagne 18, et je factorise, parce que je le vaux bien ».

Ça me fait donc…Pas encore assez !

 

« Chéri, j’ai besoin de m’en aller, viens donc me fertiliser et contrôle bien tes spermatozoïdes car à moins d’accoucher de triplés trisomiques, je ne suis pas prête de muter… »

Quoi, c’est le fait de parler de mutation qui vous gène ?

 

Mais à force de supporter toutes ces absurdités, on devient tous un peu tarés !

Les discours de l’inspection nous font tomber en pâmoison

« Si nous normons ce qui a du sens parce qu’il n’y en a pas où allons nous ? »

Euh… au fond du trou ?

 

A vous qui pensiez que notre seul problème c’était vos enfants,

Si seulement !

Ils sont en réalité les plus faciles à gérer

Il paraît que ce sont tous… des enfants parfaits !

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 18:15

Bonsoir je m’appelle Mélie et je suis une slameuse

Tout a commencé par un beau jour d’été

Dans un établissement scolaire passablement énervé…

Où le spectacle de fin d’année

Était plutôt bien parti pour mal tourner…

 

Un frémissement pourtant encourageant s’était déjà fait ressentir le matin

Lorsque j’avais vu répéter des élèves complètement désinhibés

Je m’étais alors dit « Tiens le slam c’est pas si mal »

Sans pouvoir un instant imaginer

À quel point j’allais être accrochée

 

Mais revenons à ce beau jour d’été

Dans ce collège au bord de la crise de nerfs

Où arrivent sans se presser une communauté de slameurs un peu interloquée

Par l’atmosphère particulière d’un établissement scolaire…

Sur le point de se faire vider !

 

Se faire vider, mais pourquoi ?

Pour une histoire à la noix

Une crise d’autorité mal réglée

Dans laquelle l’administration n’assume pas

Devoir parfois faire la loi

 

Bref, une fois les problèmes internes réglés et les élèves évacués

Voilà nos slameurs bien décidés

De leur présence à nous faire profiter

Tant pis, ce sera juste pour cette équipe de profs un peu déboussolés

Que le spectacle va commencer

 

Et là, choc, révélation, intense émotion

Ah oui vraiment, c’est donc ça le slam ?

Ce n’est donc pas du rap, du hip-hop, de la dance, de la pop ?

C’est jouer avec des mots, transmettre des messages, s’amuser, partager, aimer ?

Mais j’aime ça en fait !!! Ca y est je suis accrochée !

 

Et le serai encore plus lorsque quelques mois plus tard

Je découvrirai tout ce que nos ados peuvent en tirer

La capacité de s’exprimer sans par des notes être liés

La liberté d’un exercice sans contrainte, permettant l’esquisse du développement de certaines personnalités

La fierté d’être sur une scène, parvenus à se donner…

 

Bonsoir je m’appelle Mélie et je suis une slameuse

Quand je sens mon crayon glisser tout seul sur le papier

Et retranscrire sans que j’ai besoin d’y réfléchir mes plus secrètes pensées

Quand je vois le public rire de mes mots

Dans mon univers être emporté

Et ainsi mes névroses transcender… et il y en a beaucoup !

 

Pour moi le slam c’est toujours un moment magique

Un émerveillement de tous les instants

Une psychothérapie… gratuite

Des rencontres inattendues et inoubliables

Enfin c’est une manière de mieux vivre… le présent

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 21:30

Aujourd’hui j’ai décidé de vous parler d’un rêve, d’une vision, d’une illusion qui se doit d’être démystifiée : j’ai nommé la procréation, la naissance, le bébé.

 

Petite fille déjà on commence à vous conditionner : mais si toi aussi tu voudras un enfant, un bébé, une petite chose à adorer… Moi déjà à la base je ne voulais pas me marier… comme quoi on ne devrait jamais changer d’idée !

 

Et puis finalement on trouve chaussure à son pied… et puis on se dit que deux c’est bien mais trois c’est tellement plus… on ne sait pas vraiment quoi mais en tout cas on a changé d’idée !

 

Alors une fois le boulot trouvé, la maison achetée, le compagnon forcé d’être emballé sous peine de se retrouver seul… et désespéré, on se dit c’est parti, ca va être comme à la télé !

Sauf que la télé, ce n’est pas la réalité…

 

L’annonce Chéri, ça y est, on va avoir un bébé ! Et là on voit le chéri en question se décomposer, se liquéfier, se transformer en serpillère mouillée…

 

La grossesse le mouflet pas encore arrivé, votre vie va déjà changer ! Plus question de boire, de fumer, de marcher même au risque d’être complètement essoufflée, et quand même un petit peu humiliée, lorsque vous devez vous faire pousser pour avancer…

 

La grossesse, suite voilà qu’après avoir assumé le fait de ne plus pouvoir boire, fumer, avancer, votre gynéco vous apprend qu’en plus, vous ne pouvez plus manger !

-          Madame, trois kilos par mois, c’est trop !

-          Mais bon sang docteur, je fais de la rétention d’eau !

 

L’accouchement Là on se dit pas de soucis, je ne suis pas tarée, je veux la péridurale ! Et à la limite si je pouvais me faire endormir complètement, vraiment, ce n’est pas si important… Si ? Finalement vous découvrez que pour avoir droit à la péridurale mieux vaut être dilatée. Et que 3 centimètres bizarrement, c’est très très conséquent…

 

La rencontre Après deux jours passés à déguster… bah oui le bébé était mal placé… finalement vous vous trouvez délivrée… Mais est-il vraiment sorti de moi ce bébé ? Comment faire le lien entre tant de douleur et tant de douceur ? Et pourquoi est-ce qu’on ne parle pas de tout ça à la télé ?

 

L’allaitement vous avez décidé d’allaiter, parce-que quand même c’est mieux pour le bébé… Mais on ne vous avait pas prévenue que là encore, vous alliez déguster…

 

Et puis quelques mois sont passés, quelques années se sont écoulées, on vous demande « Et le deuxième c’est pour quand ? » Et là vous explosez : Non mais tu m’as bien regardée ??? Le bébé en petit garçon s’est transformé, et il est devenu le centre de votre vie, un partenariat particulier qui participe de ma passion, sans pour autant que je tombe en pamoison…

Il s’appelle Nathaniel et il est mon étoile, mon soleil, l’astre de ma vie qui toujours régnera sur mon cœur…

Et pourtant je vous le dis, plus rien ne passera plus jamais par là… enfin pas dans ce sens là !

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 14:40

Suspendue à un fil telle une acrobate

J’ai parfois la sensation

De n’être qu’une illusion, pétrie de contradictions…

J’aimerais en fait qu’on me prenne par la main

Et qu’on m’emmène loin

En un lieu accueillant, chatoyant, flamboyant…

 

Suspendue à un fil telle une acrobate

Ma main me retient soudain

Et m’empêche d’avancer, de m’échapper

En ce lieu ignoré, caché, en dehors de toute réalité

Lieu dans lequel les seuls soucis, les seules sources d’ennui

Se résument aux agapes du mercredi

 

Suspendue à un fil telle une acrobate

Je reste emprisonnée

Je ne parviens pas à m’échapper

Et à m’éloigner de cette réalité

J’aimerais vraiment pouvoir m’en aller

Mais je reste accrochée à ma destinée

 

Suspendue à un fil telle une acrobate

J’aurais pourtant aimé

N’être qu’un élément d’une cordée

Mais surtout pas le premier…

Être avec des complices

Qui, en chœur, prendraient des risques…

 

Suspendue à un fil telle une acrobate

Le fil de ma vie se déroulerait harmonieusement

Je n’aurais plus besoin de faire semblant

D’avoir le temps et l’envie de réseauter

De feindre d’être liée

Par un fil invisible et pourtant infaillible

 

Suspendue à un fil telle une acrobate

En équilibre précaire

Sous le regard de mes pairs

Ce fil invisible me relie sans répit

A une vie qui parfois me laisse… inassouvie

Alors que j’aimerais juste pouvoir atteindre… l’inaccessible étoile !

 

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 14:19

Que s’est-il passé le mercredi 5 octobre 2011 ?

 

Était-ce la fin du monde ? L’apocalypse ? La troisième guerre mondiale ? La fin du capitalisme ?

Rien de tout cela ! Il s’agit simplement d’un évènement considéré comme marquant et dont le traitement par les médias me laisse perplexe avec, dans la bouche… comme un goût de tippex : Steve Jobs est mort.

Alors certes, il était le créateur de la marque à la pomme, considéré comme un visionnaire mais de là à en faire tout un patacaisse… Admettez qu’il y a de quoi en rester… bouche bée.

Arrêtons nous un instant sur la vie, l’œuvre, la philosophie de ce cher Steve…

Qu’a-t-il vraiment inventé ? Rien que Barjavel, d’une manière un peu plus poétique, ne nous ait déjà relaté.

Qu’a-t-il vraiment imaginé ? Rien qui puisse, vraiment, nous faire rêver…

Quelle était sa philosophie de vie ? Je travaille 90 heures par semaine et j’aime ça, alors rejoignez moi dans ma prison coooool…

 

Mais il faut bien reconnaître que réellement, dans certains domaines, il avait du talent.

Le talent d’inventer des désirs, des besoins, et de nous y attacher 24 heures sur 24, sans jamais nous interroger sur le sens à y donner…

Le talent d’avoir inventé une nouvelle religion, une nouvelle secte : Amen… ton fric.

Le talent de nous avoir fait oublier… tout sens des réalités et de nous avoir fait considérer que c’était la propriété du dernier produit de la marque à la pomme qui pouvait, éventuellement, nous faire nous sentir des hommes.

 

Mais n’y a-t-il vraiment rien de plus urgent, de plus important que ce capharnaüm ?

Qu’a donc fait Steve Jobs de son immense fortune et de sa notoriété ?

Les a-t-il légués à des œuvres de charité ? Que nenni !

A-t-il fait en sorte que la recherche puisse avancer, que des malades soient soignés, que le monde devienne meilleur ? Pour quoi faire ???

Dans ce monde écrasé par le poids de la communication, de la médiatisation à outrance où le battement d’ailes d’un papillon peut avoir des conséquences en des lieux pourtant forts éloignés de nos petites réalités, c’est pourtant l’absence d’empathie et de relations humaines qui nous lie.

 

Alors essayons de garder le sens de la mesure et arrêtons-nous un instant, un instant seulement, sur le futur qui nous attend.

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 00:06

Il y a quelques années, alors que je me promenais sans but et sans idée dans ma librairie de quartier, mon attention a été attirée par un livre intitulé :

« Comment rater complètement sa vie… en 12 leçons »

Et comme je fais partie de cette génération de trentenaires certes un peu désabusée mais pas désenchantée j’ai décidé de vous faire partager mon opinion sur la question.


Soyez prêts à tout pour réussir quitte à écraser comme de vulgaires insectes ceux qui auraient l’arrogance de se trouver…sous vos pieds.


 Au contraire, métamorphosez-vous en petite carpette de salon et soyez sûrs que jamais on ne vous remarquera on ne vous félicitera on ne vous récompensera.


 Arrêtez de fumer, ou de boire, au choix… ou les deux ça peut arriver aussi, et vous deviendrez gros, déprimé, désespéré, en manque… mais en bonne santé !


 Continuez à fumer et comptez les années qui vous restent avant de devenir… inutile de vous faire un dessin, les photos sont maintenant sur les paquets.


 Surtout mariez-vous, ou au moins pacsez-vous et vous connaîtrez les différentes étapes d’une relation au long cours : passion, amour, tendresse, monotonie… mais toujours amour, lassitude, ennui… mais qu’est-ce qui ne va pas chez moi ?


 Ou alors ne vous engagez pas et c’est l’inverse qui se produira : indépendance, liberté, conquêtes passionnées, regrets, déceptions, désillusions…mais qu’est-ce qui ne va pas chez moi ?


 Faites un enfant et vous connaîtrez ainsi les affres de la maternité ou de la paternité, et toute la mythologie de la procréation : doudous, biberons, sourires, odeurs, fusion mais aussi esclavagisme moderne, dépendance absolue, nuits foutues, journées surchargées, emploi du temps…surbooké.


 Ne faites pas d’enfants, vous resterez libres et éviterez pleurs incontrôlés, genoux écorchés, couches radioactives, harcèlement inconscient mais aussi amour inconsidéré, sourire à fossettes et plaisir sans cesse renouvelé de voir grandir son petit bébé.


 Laissez-vous guider par vos sentiments et devenez ainsi complètement dépendant de vos émotions, suivez toutes vos intuitions même les plus folles et devenez volontairement le jouet de vos passions.


 Au contraire ne ressentez rien et soyez toujours d’humeur égale, ne laissez jamais rien transparaître ni de votre bonheur ni de votre tristesse, ni de vos passions, ni de vos déceptions.


Pour ma part je m’arrêterai à 11 leçons et la dernière sera ne vous en faites pas, prenez la vie comme elle vient, nul ne sait de quoi sera fait demain…

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